Les mouvements anti-genre représentent notre point de départ, mais à mesure que le projet avance, c’est aussi un terme qu’on questionne.

On s’est confronté·e à des personnes qui ne savaient pas ce qu’on entendait par là. On se retrouve à mobiliser ce terme-là car il est générique, mais on voit bien que de manière plus spécifique, il serait plus parlant de parler de cas d’antiféminisme, d’anti-LGBTQIA+, ou anti-trans.

Ce qui serait anti-genre, ou “anti-woke” pourrait-on désormais dire aussi, c’est plutôt ce qui est vraiment tourné vers les savoirs académiques. L’expression “anti-genre” a néanmoins l’avantage d’englober l’ensemble de ces attaques.

En fait, on pourrait avoir une personne sexiste qui ne fait pas partie de l’extreme droite, vote le parti communiste, milite pour l’égalité des salaires, la retraite tout en ayant une vision sur les femmes.

Ça n’en fait pas une personne d’extreme droite. Ça depasse le seul cadre “ya que l’ED qui est anti-genre”

Voilà, ce que j’aime dans ce texte c’est que ça élargie l’analyse à la gauche aussi. On englobe toutes les attaques, et on voit cela non pas comme un élément mais un ensemble qui fait partie d’un tout.

Et je trouve que ça change pas mal de choses sous cet angle.

Sans avoir franchement étudié la question j’ai une idée d’un facteur déterminant pour l’obsession : que ça soit les conservateurs ou les libertariens aux États-Unis où c’est un sujet encore plus débattu, il y en a énormément qui sont, aux standards français, des fondamentalistes religieux… vu la gueule de la théorie du genre des religions abrahamiques faut pas trop s’étonner quand même. Le débat aux États-Unis a une influence en France, et les financeurs sont en partie les mêmes.

En tout cas ça permet assez facilement de débusquer les hypocrites dans ceux qui se prétendent pour les libertés individuelles.

Quand je dis qu’il ne fait pas defédérer a la légère 😁