Traduisible en français par “biais cognitif des coûts irrécupérables”, c’est l’idée que l’on ait tendance à vouloir terminer quelque chose malgré notre déplaisir, uniquement parce qu’on a investi trop de temps dessus (ou de l’argent). Ca existe dans tous les domaines, mais je me suis souvent demandé s’il y avait des tendances ou des œuvres qui seraient citées assez souvent.
Bien sûr, les gouts et les couleurs, tout ça tout ça, le but n’est pas de s’envoyer des croissants dans la tronche s’il y a désaccord mais plutôt de voir la variété de points de vue…
Bref, quel est le livre/série/jeu où vous avez été dans cet état là ? Continuer malgré le déplaisir.
(et question subsidiaire, vous avez réussi à sortir de ça ou vous vous êtes senti obligé de finir l’œuvre?)
Passé 9 ans au Japon à me dire “ça peut marcher, j’ai juste pas encore compris tous les codes”. J’ai avancé bien plus vitre personnellement et dans mes projets depuis que je suis rentré.
T’as pas réussi à briser la glace?
J’y ai quand même fait un môme et quasiment adopté une autre hein, mais au niveau associatif ou au niveau de l’entreprenariat c’est pas ce à quoi je m’attendais.
J’espère que tu n’es pas passé à côté du jeu de mots 🤭
Je pense que si?
Le code qu’il te manquait c’est le racisme
Je ne pense pas non. Plutôt un conservatisme bien plus ancré que je ne pensais et un fatalisme partout profondément ancré.
Y’a plusieurs séries où j’en avais marre au bout d’un moment, et il a fallu me faire violence pour continuer. The Americans par exemple, vers le milieu (saison 3) ça devient trop lent, heureusement que j’ai continué parce que la fin vaut le coup
Dans les BD, Thorgal, c’est la BD que j’ai lu toute mon adolescence, et je suis tenté par les versions collector, et par les nouveaux albums, juste parce qu’il faut que je complète la collection, c’est pas sain et pour l’instant je résiste, mais à chaque fois j’ai cette voix qui me dit “ben oui mais t’as pas tel et tel album, tu peux pas relire la saga en entier”
Manu Chao c’est mon musicien préféré, et j’ai acheté le vinyle de son dernier album que je trouve au final très bof, j’ai annulé la commande une heure après, mais c’est le genre d’artiste que je vais soutenir sans me demander avant si le contenu vaut le coup
Le syndrome de « c’est nul mais je veux savoir la suite » ? Je l’ai avec beaucoup de trop de séries, du coup je limite ce que je commence maintenant. Je pense la pire souffrance que je me suis imposée c’était the walking dead quand même. Heureusement j’ai réussi à ne pas mater les spinoffs.
C’est surtout en matière de jeu vidéo que ça m’arrive, et souvent s’y rajoute la pression sociale liée à la popularité du jeu dans sa niche ou au global.
Je peux citer Final Fantasy 9, Oblivion, Persona 4, GTA5 ou encore Xenoblade Chronicles qui ont bouffés mon temps sans que j’en retire grand chose. J’aimerais prétendre que c’est derrière moi, mais je suis toujours scotchée à ma plus grosse perte de temps à ce jour : la saga Trails. Contrairement aux Final Fantasy, chaque épisode est en continuité directe du précédant, et c’est là que se trouve le piège évidemment : vous vous attachez à l’univers et aux personnages, et vous souffrez lorsque la qualité commence à baisser à partir du cinquième épisode, espérant toujours que le prochain relèvera la barre. J’en suis au neuvième sur les onze parus chez nous jusqu’ici…
Sinon, je ne pense pas que ça me soit arrivé avec une série ou un bouquin. Je les lâches très facilement, même si c’est fait par quelqu’un dont j’aime le boulot d’habitude.
Legend of heroes : sky’s trail ? Ça m’interresse si tu as des recommendations, j’adore ces jeux mais iels coutent un bras.
La trilogie Sky est vraiment bien, basée sur des tropes classiques bien utilisés, et se suffit à elle même d’une certaine façon (et puis, l’histoire finit par tourner autour de Ouroboros, pendant local de l’Akatsuki de Naruto, qui est autant un gros pétard mouillé que chez le ninja au démon). Trails From Zero est aussi très bon, mais sa suite, Trails to Azure, n’utilise pas franchement bien les bases qu’il pose. Les Cold Steel eux… ils mettent les potards à fond sur le côté harem, l’empilement foutraque de poncifs génériques et allongent vraiment la sauce à l’eau croupie.
Merci pour tes retours 😁👍
Si j’ai bien compris, je recap, très bon :
- sky et trails from 0 ❤️❤️❤️
Et si je veux fumer la moquette :
- cold steel 🤡
Tout à fait !
J’aurais sans doute pu être plus exhaustive. Il faut mentionner que ce sont tous des jeux lents, qui prennent beaucoup de temps pour planter le décor dans chaque premier épisode des différents arcs narratifs, et s’attardent beaucoup sur les dialogues typés tranche de vie. Et s’il y a quelque chose qui va en se bonifiant au fil des épisodes, c’est le système de combat et les composants qui lui sont liés. Il y a toujours de l’effort fourni pour corriger les déséquilibres introduits par de nouveaux éléments de gameplay, et des situations de combat qui savent rester intéressantes, particulièrement lorsqu’on choisit d’exploiter les possibilités plutôt que grinder. Un petit conseil : tu peux très bien ne pas jouer la série depuis le début, mais quel que soit l’arc dans lequel tu décide de te lancer, pour une question de compréhension, il faut démarrer par son premier épisode.
Et pour finir, je ne te conseille pas du tout de jeter un œil à la communauté piracy de mon instance. Surtout pas au megathread dans la sidebar de cette dernière. Ce serait dommage de tester les jeux dans leur version Gog sans payer 🙃
Final fantasy 6?
Je crois qu’il parlait de cold trail ?
J’essayai une suggestion sur Legend of heroes : sky’s trail , a pas cher du tout (ROM+émulateur SNES)
Ah effectivement, je comprends mieux. pcq moi, final fantasy 7, le remake, ça m’a couté un bras et 2 reins 😁👍
Les bouquins du seigneur des anneaux. Je n’en pouvais plus, je me suis arrêté au début du 3ème mais j’ai mis un temps fou à me rendre à l’évidence que ce n’était pas pour moi.
Du coup je m’empeche de lire Dune ou Game of thrones parce que je sens que ce sera la même chose.
J’ai eu une énorme phase dans la vie où j’ai voulu lire tout ce qu’on le recommandait, et j’ai lu le seigneur des anneaux, dune, et une bonne partie de game of thrones.
Je déteste le style de Georges R. R. Martin ( si vous l’aimez tant mieux pour vous, mais c’est vraiment pas ma tasse de thé).
Je trouve que Tolkien mets 300 ans à arriver où que ce soit, et fait des détours qui m’insupportent (je me fous de ce qui arrive au poney, me fais pas un laïus qui est contredit par la suite de l’histoire).
Mais j’adore Dune (les 2 premiers livres, après c’est plus mitigé).
Tout ça pour dire: ne t’interdis pas de lire autre chose, tu as maintenant le super pouvoir de dire “mouais, pas mon kiff” et ne pas finir le bouquin.
Je trouve que Tolkien mets 300 ans à arriver où que ce soit, et fait des détours qui m’insupportent (je me fous de ce qui arrive au poney, me fais pas un laïus qui est contredit par la suite de l’histoire).
Le début du premier livre avec les arbres généalogiques de tous les hobbits et l’histoire de l’herbe à pipe, pfiouuu…
Du coup je m’empeche de lire Dune ou Game of thrones parce que je sens que ce sera la même chose.
Y a aucune loi qui oblige à finir un bouquin qu’on a commencé, qu’il soit en un ou en quarante volumes. Ce serait donc dommage de rater une potentiellement bonne lecture pour échapper à une non-existante obligation de le(s) finir ;)
Perso, j’ai jamais apprécié Tolkien (et jamais terminé), même chose avec Proust, BTW: j’essaye de temps en temps mais ça me tombe chaque fois des mains. J’ai adoré Dune (le 1er volume, les autres meh) et pour ce qui est de Game of Thrones, vaut mieux le lire en anglais (edit: mais c’est de toute façon pas ce que je préfère).
Les deux sagas sont assez différentes, tu aimeras peut-être GoT, c’est quand même plus moderne que Tolkien. J’aime les deux, mais pas du tout pour les mêmes raisons
J’ai eu ça avec Under the Dome, j’ai l’impression que c’est récurrent chez Stephen King. Le début est vraiment intéressant, on a envie de découvrir la suite, puis vers les deux tiers ça part en live, l’intrigue devient illogique, mais forcément on veut connaître la fin donc on lit tout
C’est pas qu’une impression, c’est toujours comme ça avec le bonhomme. King, c’est la première I.A. génératrice organique, il écrit sans arrêt et emboite au marteau les différents morceaux qui lui sont venus 😅
Pas mal la comparaison avec l’IA ha ha
Je trouvais ta question intéressante et je me demandais comment je pouvais y répondre. Tu m’as servi ça sur un plateau : j’ai tellement lu de Stephen King en me disant “un moment donné je vais tomber sur un livre qui va me surprendre et qui va justifier tout le hype”.
C’est jamais arrivé. Le dernier livre j’ai essayé était Le Fléau (The Stand) que je n’ai même pas fini et depuis je n’ai plus redonné de chances à ses livres.
Je trouvais ta question intéressante et je me demandais comment je pouvais y répondre. Tu m’as servi ça sur un plateau : j’ai tellement lu de Stephen King en me disant “un moment donné je vais tomber sur un livre qui va me surprendre et qui va justifier tout le hype”.
C’est jamais arrivé. Le dernier livre j’ai essayé était Le Fléau (The Stand) que je n’ai même pas fini et depuis je n’ai plus redonné de chances à ses livres.
Sinon dans un autre ordre d’idée, en grandissant il y a tellement d’artistes musicaux que je me “forçais” à aimer. Maintenant mon critère est “est-ce que j’aime ça ?” C’est tout ce qui compte. J’ai terminé de me forcer à aimer des groupes, souvent qui sont populaires et en réalité mediocres. De toute façon je connais une quantité de bands tellement grande que ça ne me manque pas de ne pas écouter ceux que tout le monde s’enfonce dans le fond de la gorge sans réfléchir.
J’aurais aussi répondu Stephen King. Pour moi c’était son livre “La peau sur les os”. Le premier quart du livre est hyper prenant… puis … c’est … lent … Il ne se passe absolument plus rien d’intéressant. On se dit que ça va redémarrer quand même parce qu’il faut bien terminer l’histoire. Mais non. Toujours rien. Et dans les dernières pages : “Ah mais en fait c’était juste psychosomatique. Voilà merci. Fin.” QUOI ?!
Stephen King c’est le parfait auteur qui arrive à faire des super débuts, mais à jamais réussir ses fins
Le manga Bleach. C’est dommage car la division 0 était cool, surtout Oetsu Nimaya mais on sentait que le mangaka Tite Kubo en avait marre et nous sert la meme soupe.
Naruto pareil.
D Gray Man, lui j’ai réussis à l’abandonner. Hunter x Hunter je m’accroche mais c’est dur la vie sans suite, c’est un des meilleurs mangas, le nen est très riche.
Puis desesperate housewive pcq toute ma famille la trouvait drole donc je me forçais un peu de rester. Maigret, je la trouve super bien cette série mais elle a le don de m’endormir, malgré tout je la regarde, son ambiance est superbe.
Le dernier arc de Hunter x Hunter, est tellement illisible que je pense qu’il s’agit d’un test de résistance de l’auteur envers ses fans. Mais bon j’attends quand même la suite avec impatience, c’est une sorte de perversion masochiste je crois
Moi aussi et plus ça s’épace moins j’arrive à suivre l’histoire. C’est epic, le kakin tree et la lutte royale.
Mais vu la santé du mangaka, je crois que ça finira comme Berserk. 😔
The witcher 3.
Il y a bien “Apprendre, si par bonheur…” de Becky Chambers, pour lequel je n’ai pas trouvé l’histoire si intéressante. Le livre est quand même intéressant sur d’autres aspects, mais je pense que ne pas l’avoir lu ne m’aurait pas fait manquer grand chose.
Je l’ai fini tout de même mais surtout parce que le livre est assez court. Ce n’est pas vraiment à cause des coûts irrécupérables selon moi.
Je ne sais même plus pourquoi il s’est retrouvé dans ma liste lire, via la recommandation de qui. Par contre, j’ai eu de bons échos de la saga des Voyageurs donc je laisserai peut-être une autre chance à Becky Chambers.
Il y a peut-être aussi “Le roi en jaune” de Robert W. Chambers (oui, un autre Chambers), Les premières nouvelles fantastiques, surtout celles en lien avec le roi en jaune, sont super. Mais après ce sont des histoires à l’eau de rose pas très intéressantes.
Là encore je les ai lu tout de même. C’était occasionellement intéressant de voir comment cet américain décrit le monde Français, et la courte durée des nouvelles aidant.
Ça fait plus de 10 ans que je cherche à comprendre la wertkritik et que j’ai toujours pas compris où ils voulaient en venir. Un peu pareil pour la communisation même si j’ai rapidement compris le gros n’importe quoi graphomaniaque que c’était en vrai. Je crois que le clash communisateur/critique de la valeur a été un de mes moments intellectuels préférés où deux choses que je ne comprenais absolument pas se sont percutés pour donner encore plus de choses incompréhensibles.
Peter F. Hamilton écrit des livres très longs (The night dawn trilogy: 3 livres de 500-600 pages chacun …). Je n’aime pas trop la partie horreur de ses livres. Mais la partie hard SF vaut le coup.