Fils de militaire, il intègre un lycée militaire en internat où il se lie d’amitié avec un camarade néonazi et adhère au Groupe Union Défense (GUD). Jusqu’à ce jour de mai 2017 où tout bascule. Un récit signé Karine Le Loët.
Après sa détention, l’ex GUD commence a ressentir la honte pour ses actes passés et tente de déconstruire l’emprise que ce groupuscule avait sur lui.
« J’étais très attaché à toutes ces valeurs qu’on partageait dans les milieux d’extrême droite : la fidélité, la fierté, l’honneur, tout ça. En fait, tout ce que je voulais à cette époque là, c’était que les gens puissent sortir, boire un coup en ville, faire la fête sans avoir peur à 2 heures du matin de se faire racketter dans une ruelle, de se faire violer… Sauf qu’en fait, plus le temps passait, plus on devenait ce même danger, plus on devenait les personnes qui agressaient les gens dans les ruelles à 2 heures le matin. Oui, à vouloir créer une sécurité partout, à vouloir se dire on est les beaux chevaliers servant la société française, on est devenu le monstre qui rôde dans les rues la nuit. »