Pour justifier la réforme du RSA, une partie de ses défenseurs relance l'ancien débat autour de « l'assistanat » : les chômeurs percevraient un revenu aux frais de la collectivité sans chercher à trouver un nouveau travail. Il n'est bien sûr jamais fait mention d'une autre forme d'assistance, subventionnée par l'État, et d'une ampleur massive : celle qui bénéficie aux grandes entreprises depuis des années. Cet « assistanat pour ultra-riches » est pourtant autrement plus significatif. Extrait de Super-profiteurs, le petit livre noir du CAC 40, un ouvrage coordonné par Olivier Petitjean et Frédéric Lemaire, chapitre « Aides publiques : une addiction devenue un tabou », par Maxime Combes.