Ça sent la dépression :-(
Je ne sais pas trop quoi dire. Si tu fais du ciné pour la renommée, autant faire autre chose, oui. L’art n’a pas de fonction définie, mais ça, il ne faut pas avoir fait science po pour le savoir.
Tes films, comme tes livres, comme tes poèmes, comme tes tableaux, comme tes sons peuvent subir l’indifférence générale.
Autre point important : Ce n’est pas la qualité d’une œuvre qui fait qu’elle va être vue au moment de la sortie, mais son marketing. Or, seuls les projets avec un objectif économique important peuvent se le permettre. Sur les block busters, c’est quasiment 100 % du prix de fabrication du film. Personne en peut rivaliser avec ça.
Comme il l’avait expliqué à Première, Dolan a été touché par l’échec de ses deux précédents films (Ma vie avec John F. Donovan et Matthias et Maxime), mais cette première expérience sur le petit écran semblait lui avoir ouvert de nouvelles perspectives (“Si ça se trouve, je suis moins un réalisateur de films qu’un showrunner”) Sauf que La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé (disponible en France sur Canal Plus) n’a pas non plus eu l’impact escompté, malgré ses réelles qualités.
Il n’est pas le premier à qui ça arrive, mais si la critique est de ton côté, c’est dommage de tout lâcher. Savoir faire des films de A à Z mets du temps. Il n’a que 34 ans.
Ensuite, être un showrunner réputé est une opportunité énorme d’aider d’autres réalisateurs à porter leur film. C’est pas grave de ne pas être réalisateur. Si tu trouves un réal qui a envie de raconter des histoires qui te touchent, tu as le pouvoir de l’aider à monter son film. C’est l’histoire d’énormément de personnes qui travaillent dans le monde du cinéma, de l’image, et ce n’est pas une honte de dire qu’il y a des gens plus talentueux que toi, au contraire.
C’est encore plus vrai pour les jeunes qui subisse le milieu alors qu’ils aimeraient faire des films sans subir le cynisme de certains.
Au passage, certains crachent sur le CNC, mais c’est le seul truc qui permet d’avoir des films différents. Ils sont souvent confidentiels. Ça frustre tout le monde, mais le CNC pait des salaires, pas du marketing (non, le CNC ne paiera pas une affiche sur les Champs Élisée). Mais on aurait surement pas eu le touchant Portrait de la jeune fille en feu sans lui.
Mais pour l’heure, il a d’autres préoccupations : “Je vais construire une maison où je me réfugierai avec mes amis et je vais regarder le monde brûler”.
Il a la chance d’être réal il y a tellement de choses à raconter sur les enjeux écologiques sans être gnian-gnian, Il y a milles de façon d’aborder le sujet. Je ne sais pas quoi dire, qu’il ne change pas et aille s’enfoncer son dans bunker, se tartiner de cynisme pendant que d’autres essaient de faire avancer le monde.
C’est dommage.
Je n’ai vu aucun de ses films, je sais juste qu’il est très apprécié de la critique. Je pense pas que ce soit le genre de cinéma que j’aime mais je veux bien des recos. Comme tu dis il pourrait devenir showrunner ou même producteur. Je pense à Resse Witherspoon qui après avoir été actrice a eu du succès en produisant des fictions autour des femmes, donc avec un certain engagement politique sans gérer la création de A à Z.
Juste la fin du monde avec Gaspard Ulliel était pas mal
Merci pour ce message, très instructif